Enfin une petite journée de repos aujourd’hui. Ni cours, ni boulot. Tu as pu faire la grasse matinée comme tu as toujours voulu le faire. Toi qui n’es pas tellement quelqu’un du matin en plus. Ta famille a toujours eu une certaine difficulté à te réveiller pour que tu puisses te rendre à tes cours et ça n’a pas changer depuis que tu es tout petit. Ton plus gros problème ? L’heure à laquelle tu te couches. Presque toujours aux petites heures du matin. Soit parce que tu as étudié ou fait tes devoirs en entier toute la nuit. Soit parce que tu as joué – ce qui est extrêmement rare puisque l’école à toujours passer avant tout pour toi – à quelque chose jusqu’aux petites heures. Tu as fini par t’habituer à ne presque pas dormir, mais parfois, ton corps n’en peu plus. Et tes frères te font souvent la morale sur ce sujet. Parce qu’ils sont inquiets. Tu t’en veux, mais ton perfectionnisme t’empêche de faire autrement. Tu ne prends jamais de retard avec tes devoirs ou tes projets d’école. Toujours de l’avance pour être sûr et certain que tu as du temps pour les réviser avant de les rendre une journée avant la date limite. Du coup, il y a bien quelquefois où tu as fait nuit blanche pour faire ce qu’on te demandait de faire pour la semaine suivante ou bien même, le mois d’après. Chose qui n’a pas été apprécié auprès de tes frères. Mais bon, c’est plus fort que toi. Tu ne peux pas t’empêcher de le faire et ils le savent bien. Tu as donc pu te reposer comme il faut aujourd’hui. Enfin, tu as surtout bien dormi pour une fois. Le reste de ta journée ? Tu l’as passé à faire de l’exercice et à te promener en ville pour prendre des photos ici et là. Et te voilà à présent dans une petite pièce au sous-sol que tu avais fait aménager, il y a quelques temps déjà, en chambre noire. Tu es toujours excité lorsque tu te trouves ici pour voir comment tes photos vont développer sur papier. Tu les adores déjà en les regardant sur ta caméra, mais il n’y a rien de mieux que de les avoir sur papier pour pouvoir les garder à jamais. Certaines des photos que tu as prises se trouve dans ta chambre, dans une boite que tu caches. D’autres se trouve ici et là dans des cadres poser un peu partout dans le manoir. Et puis, il y a ceux qui se trouve dans des scrapbooks que tu as conçu spécialement pour chaque personne de ta famille. Tu as ceux de tes grands-parents qui doivent toujours se trouver dans leurs chambres. Tes frères doivent aussi avoir les siens quelque part. Le tien, il est sur ta table de chevet. Il s’agit surtout de paysages quelconques que tu as pris ces dernières années. Le scrapbook contenant les photos de ta famille se trouve sous ton lit et tu le regardes souvent avant de t’endormir ou lorsque l’un des membres de ta famille te manques. Tu te demandes d’ailleurs où sont tes frères vu l’heure qu’il est. Minho est déjà rentré de l’école et tu l’as laissé seul dans le salon. Les autres devraient surement pointer leur nez bientôt. Et alors que tu es dans tes pensées, tu entends un énorme vacarme venant de l’étage. De la cuisine plus précisément. Un énorme bri de verre. « MINHO ? » Cris-tu alors que tu te précipites dans les escaliers pour aller voir ce qui se passe. Tu crains qu’il se soit blessé. Mais ce qui t’attends te laisse complètement sans mot. La vitre de l’une des grandes fenêtres de la cuisine est complètement en morceau et un chien se trouve juste devant. « Mais qu’est-ce que… » Dis-tu plus pour toi-même qu’autre chose. Tu ne vois pourtant pas Minho dans les parages – et tu es un peu aveugle puisqu’il était sur le canapé alors que tu es passé devant lui pour te rendre à la cuisine – mais tu sursautes lorsque tu le vois à tes côtés. Tu lui indiques alors de retourner au salon doucement parce que tu n’as aucune idée si le chien qui se tiens devant vous est dangereux ou non. Tu vas devoir être extrêmement prudent en t’approchant de lui et en nettoyant le tout par la suite.

Tu es là a essayé par tous les moyens de te déplacer doucement. Le chien n’a pas l’air d’être méchant pour l’instant, mais tu ne le connais pas et tu n’as aucune idée de ce qu’il s’est passé exactement. Simplement qu’en montant les escaliers du sous-sol, tu es tombé sur lui et la fenêtre complètement brisé. Tu ne sais pas non plus ce que ce chien vient faire là, mais tu t’en inquièteras plus tard. Pour l’instant, il ne bouge pas de son endroit et te regarde simplement faire. Ta priorité est donc de ramasser tout ce bordel de morceau de verres qui se trouve éparpiller dans la cuisine. Tu prends donc le balai tranquillement et commence à ramasser le tout. Puis tu entends la porte d’entrée ouvrir. L’un de tes frères est de retour. Et tu finis par entendre la voix de Jaemin ce qui te fais pousser un petit soupire discrètement. Tu l’entends parler avec Minho et tu fronce les sourcils un instant. Il a raison, tu as complètement oublié de faire un truc à manger pour Minho. Et pour toi par la même occasion. Tu voulais trop te dépêcher de développer tes photos que tu n’as pas du tout vu l’heure qu’il était. Tu entends ensuite ses pas qui viennent dans ta direction et tu lances un coup d’œil au chien pour voir sa réaction. Il ne semble pas du tout avoir l’intention de bouger ou de vous agresser. C’est bon signe d’un sens. Puis ton frère entre dans la cuisine et ton fronce les sourcils en te tournant vers lui à ses accusations.  « Mais je n’en sais absolument rien Hyung. J’étais dans la chambre noire. Il était là et la vitre était brisée quand je suis remonté. » Dis-tu en regardant à nouveau les bouts de verres ici et là. Le chien décide à se moment de bouger et a entré dans la pièce en évitant la vitre par terre. Tu te recules alors un peu en direction de Jaemin et tu tiens le balai devant toi, prêt à l’utiliser si jamais.  « T’approches pas… » Cris-tu en direction du chien qui continue d’avancer comme si de rien était pour venir se planter devant vous. « Tu crois qu’il va nous attaquer ? » Murmures-tu à ton frère un peu craintif. Il faut dire que le chien n’est pas petit puisqu’il s’agit d’un doberman d’une couleur brune. Et il a l’air de t’arriver aux genoux. Tu en as donc un tout petit peu peur.

Tu restes sans compréhension sur ce qui viens de se passer. Et ce chien qui semble te regarder ton frère et toi pendant un long moment. Tu es complètement sidéré sur ce spectacle qui s’offre à toi. Tu ne comprends pas comment la vitre a pu éclater comme cela puisque rien ne semble l’avoir atteint. Et tu te poses vraiment pleins de questions sans pour autant avoir les réponses. Peut-être que tout deviendra plus clair plus tard, lorsque tu auras vraiment fait le tri de ce que tu as vu jusqu’à présent. Et puis, le doberman s’approche encore plus de vous et toi, tu recules à nouveau. Mais ton frère ne semble pas du même avis que toi. « Mais ça va pas Hyung ? » Crie-tu presque hystérique de le voir aussi insouciant alors qu’il s’approche du chien – QUE VOUS NE CONNAISSEZ PAS DU TOUT – comme s’il faisait parti de la famille depuis des lustres. « On ne sait absolument rien de lui. Il pourrait tout aussi bien être malade et nous infectés. » Dis-tu alors que l’inquiétude se lit sur ton visage. Bien que le chien ne vous attaque pas, cela ne veut rien dire. Et ton frère semble ne pas s’en soucier du tout et cela t’inquiète encore plus. « Tu veux que j’en fasse quoi ? » Demandes-tu à Jaemin lorsqu’il te dit que tu devrais t’occuper du chien pendant qu’il répare les dégâts. Et puis quoi encore ? « J’vais l’amener dehors surtout hein. Pas question qu’il reste ici. » Dis-tu alors que tu vois le chien se diriger vers toi et tu tends le balai à nouveau devant toi. Comme pour l’arrêter. « Non, t’approche pas. Demi-tour sale cabot. » Dis-tu en remuant le balai devant le chien qui penche la tête sur le côté en s’assoyant. Puis, il se couche complètement et tu restes bouche-bée. « Hyung ? J’en fais quoi ? Y veut pas sortir… » Demandes-tu à ton frère. Non mais vraiment. Journée des plus étranges aujourd’hui.

Tu ne comprends pas comment ton frère peut être aussi calme. IL Y A UN CHIEN DANS VOTRE CUISINE ! Ce n’est pas comme si c’était un truc qui arrive tous les jours. Oui, tu as toujours rêvé d’avoir un chien, mais tu n’en as jamais eu. Tes parents n’ont jamais voulu que vous en ayez un. Tu n’as jamais compris pourquoi, mais bon, c’était ainsi. Mais que ton frère ainé soit ainsi et ne se préoccupe pas plus que de cela qu’il y ait un cabot dans le manoir te laisser complètement sidéré. Tu ne sais pas trop comment agir pendant un petit moment. Tu restes donc planté là au beau milieu de la délimitation entre la cuisine et le salon. Comme si par miracle, ton frère allait se rendre compte de ce qui se passe autour de lui et qu’il allait réagir en conséquence.

Mais rien de tout cela n’arrive. Il se concentre plutôt sur les bouts de verre qui se trouvent ici et là dans la pièce. Toi, tu essaies toujours de t’occuper du chien qui est maintenant coucher à tes pieds. Ta stupéfaction reste encore quelques secondes avant que tu ne t’avances vers le doberman et que tu essaies de le bouger, sans grand succès. Ton frère t’a peut-être dit de le laisser là, mais tu trouves que ce n’est pas une bonne idée. Enfin, tu penses que ce n’est pas une bonne idée. Tu ne sais plus trop quoi pensée de tout ce qui se passe devant toi en ce moment.

« Et on n’en a jamais eu pour finir… » Dis-tu alors que tu te perds un peu dans tes pensées. Tes grands-parents te manquent énormément, mais ce n’est certainement pas le moment pour de la tristesse. Tu te laisseras aller une fois que tu seras dans ta chambre. Et uniquement à ce moment-là. Pas avant. Parce que tu ne veux pas inquiéter tes frères avec tes états d’âmes. Tu dois être fort pour eux. Comme ils l’ont toujours été pour toi. Tu n’as pas du tout envie qu’ils pensent que tu n’es pas reconnaissant envers eux. Tu n'as simplement pas envie d’être un fardeau de plus sur leurs épaules. Ils en ont eu assez jusqu’à présent. Et tu es maintenant un adulte.

« On va vraiment le garder ? » Demandes-tu alors que tu commences à nettoyer le reste de la pièce avec le balai que tu tiens toujours. Tu fais bien attention à ne pas marcher sur un morceau de verre et tu essaies de bien ramasser le tout. Pas question d’oublier un seul coin. Par précaution. Il ne faudrait vraiment pas que l’un d’entre vous ne marche sur un bout de vitre et se fasse mal. Tu passes donc le balai attentivement pour ne rien rater.